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À l'épreuve des crises

Campagne de fin d'année 2022 du Secours Catholique Caritas France

Chaque année mi-novembre, suite à la journée mondiale des pauvres, le Secours Catholique Caritas France lance sa campagne de mobilisation et de sensibilisation de fin d'année quant à la pauvreté. L'ONG a ainsi publié son rapport annuel sur l'état de la pauvreté en France le jeudi 17 novembre 2022 : « À L'ÉPREUVE DES CRISES : Enquête sur les budgets des plus précaires ». La collecte nationale sera lancée ce dimanche 20 novembre et aura lieu jusqu'au 31 décembre. 
 

QUELQUES CHIFFRES POUR LA DÉLÉGATION DES HAUTS-DE-LORRAINE

735 € de revenu médian
Moins de 7,5 € par jour pour vivre 
Des besoins exprimés et des impayés qui illustrent les arbitrages impossibles
3 500 personnes accompagnées par 550 bénévoles dans les Vosges
Des craintes quant aux effets de l'inflation à long terme


Je fais un don pour les actions du Secours Catholique contre la pauvreté

Les dons recueillis permettront de financer ses actions auprès des plus démunis à l’échelle nationale et dans le monde.

 

QUATRE ORIENTATIONS SUR LA DÉLÉGATION DES HAUTS-DE-LORRAINE
À L'ÉPREUVE DES CRISES

 

ACCÉLÉRER NOTRE TRANSITION :
développer les actions 
« aller vers », redéploiement des moyens,
continuer à créer du
 lien social et d'être un lieu d'engagement.

 

RASSEMBLER : 
un discours de
confiance envers chacune et chacun, une recherche de cohésion sociale.
Cherchons des solutions, pas des coupables ! 

 

PROTÉGER :
augmenter le pouvoir de vivre des ménages les plus modestes 

– accès à un emploi, relever les minimas sociaux, réindexation sur l'inflation,
non-recours aux prestations sociales, accessibilité des biens et services essentiels – 

 

ANTICIPER :
accélérer la transition écologique de façon à sortir les ménages
les plus modestes du piège des prix élevés de l'énergie

– politiques publiques de rénovation globale  et performante des logements, droit à la mobilité durable –
 

 

 

Télécharger le rapport
"État de la pauvreté en France en 2022"


Chaque année, à partir de son enquête statistique annuelle et de ses milliers d’informations collectées, le Secours Catholique propose dans son rapport une image de l’état de la pauvreté en France, à travers le prisme des personnes qu’il accueille (près d’un million en 2021). Fort d’un projet de recherche dédié et de l’analyse par un groupe de personnes ayant l’expérience de la précarité, le rapport 2022 étudie l’impact de la crise du Covid sur les conditions de vie des personnes les plus pauvres. Un constat lourd d’inquiétudes, alors que le choc de l’inflation n’a pas encore produit tous ses effets.

 

 




ÉDITORIAL – Placer la dignité au cœur de nos choix politiques

Par Véronique Devise, présidente du Secours Catholique - Caritas France et Adelaïde Bertrand, déléguée générale
 

Pour les personnes les plus vulnérables, chaque crise est une épreuve. Et chaque épreuve révèle l’essentiel de nos vies, comme l’état de notre société.

C’est d’abord l’équilibre budgétaire qui est mis à l’épreuve, comme le documente notre rapport, en revenant sur l’impact de la crise sanitaire. Pour saisir la tension extrême dans laquelle se retrouvent les ménages que nous rencontrons, il ne suffit pas de constater la faiblesse de leurs ressources (niveau de vie médian de 548 € en 2021). Il faut en mesurer la variabilité qui, notamment en période de crise, fait basculer des ménages moins précaires dans la pauvreté. Il faut surtout la conjuguer à l’importance des dépenses pré-engagées (loyer, chauffage, téléphone...) qui pèsent 60 % de leur budget (contre 30 % dans la population générale), pour comprendre les privations quotidiennes et l’absence totale de marge de manœuvre. « Il y a des besoins vitaux qu’on ne peut pas satisfaire, pour manger, pour se chauffer, pour se soigner parfois », rapporte un groupe de personnes en situation de précarité engagées au Secours Catholique, dans le Rhône.

Dans ce contexte, il y a bien plus que le budget qui est mis à l’épreuve. À commencer par l’équilibre psychique : « Nous avons une peur perpétuelle : est-ce que ce mois-ci, nous allons réussir à aller au bout ? », « Il ne peut pas y avoir de place pour les imprévus ». Chaque choix de dépense devient cornélien : « Tous les jours se pose la question : qu’est- ce que je paie en premier ? ». Confrontées à ces choix impossibles, les personnes les plus démunies nous poussent à repenser à ce qui est prioritaire. Elles nous disent qu’il est essentiel d’être regardé comme une personne et non pas stigmatisé, de pouvoir vivre dignement, même dans la sobriété subie, de compter pour quelqu’un – certaines citent Dieu – et de nourrir leur spiritualité. Elles nous disent l’importance de pouvoir donner : donner du sens à sa vie, offrir à ses enfants l’opportunité d’une vie meilleure, « réconforter d’autres mamans qui ne savent pas comment s’en sortir ».
Les crises mettent enfin la cohésion de nos sociétés à l’épreuve. Car malgré les aides publiques qui ont pu atténuer le choc, les situations de grande pauvreté perdurent et mettent à mal notre devise républicaine. Elles constituent une restriction de liberté, quand le reste à vivre ne permet pas même de manger et de se chauffer, et surtout de se projeter dans l’avenir. Elles dénient l’égalité fondamentale entre êtres humains, censée se traduire en droits mais aussi en faits, en tenant l’engagement inscrit dans notre Constitution d’offrir à chacun « des conditions convenables d’existence ». Elles rendent difficile la fraternité, qui ne saurait se fonder sur de telles injustices.

La crise du Covid-19 n’en a pas fini de revenir, vague après vague, que déjà l’inflation menace de se transformer en déferlante sur les ménages les plus vulnérables. Il est encore temps d’éviter l’aggravation de leur situation. Pourvu que l’on place la dignité inaliénable de chaque être humain au cœur de nos choix politiques et de nos priorités. Nous sortirions collectivement grandis de ces épreuves si l’on permettait à chacun de s’extraire de la grande pauvreté. 
En 2021, au Secours Catholique-Caritas France, 58 900 bénévoles répartis dans près de 3 500 équipes ont rencontré 938 600 personnes. Ce sont 491 200 adultes et 447 400 enfants qui ont ainsi été accompagnés. 
Le recueil d’information annuel, réalisé via les fiches statistiques extraites d’un échantillon représentatif des dossiers d’accueil, concerne 46 000 ménages en 2021 et permet l’étude des situations de pauvreté des personnes rencontrées cette même année.


 

CE RAPPORT COMPREND QUATRE PARTIES :
  • un résumé analytique ;
  • un dossier thématique qui porte cette année sur les budgets des ménages durant la crise Covid (étude décrite plus bas). Il intègre une analyse du vécu de la part de personnes concernées, rassemblées au sein de la plateforme de mobilisation citoyenne du Rhône ;
  • l’interview de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, membre du Pacte du pouvoir de vivre, qui réagit au rapport et partage des pistes de réflexion ;
  • le profil général qui se fonde sur l’enquête statistique annuelle et comprend 16 fiches décrivant les caractéristiques sociodémographiques, les situations face à l’emploi et les ressources et conditions de vie des ménages rencontrés.
Des études et des constats de terrain du Secours Catholique, ainsi que des exemples d’actions mises en œuvre et des propositions concrètes, sont intégrés : il s’agit des encadrés « Regards du Secours Catholique ». 
Enfin, un glossaire, une description précise des données collectées et des tableaux de bord complémentaires se trouvent en annexe. Les principales infographies y sont également reprises.


 

ENQUÊTE – Lutte contre la pauvreté : l'urgence d'une politique structurelle

Par Benjamin Sèzes, journaliste

 

La crise du Covid a fait basculer des milliers personnes dans la précarité, et a accentué les difficultés de milliers d'autres. Les aides exceptionnelles et primes consenties par le gouvernement ont pu permettre de faire face à l'urgence, mais ne constituent en aucun cas un levier de sortie de la pauvreté. Qu'est-ce que serait une politique structurelle de lutte contre la précarité et l'exclusion ?

 Aide exceptionnelle de solidarité, prime de rentrée, majoration du chèque énergie, prime inflation…

Depuis deux ans, pour soutenir les ménages les plus précaires face aux conséquences économiques de la crise du Covid 19, puis face à l’inflation, le gouvernement multiplie les mesures d’aide ponctuelles. Avec quelle efficacité ?

« Elles m’ont permis de mettre du beurre dans les épinards. Certains ont pu éponger des dettes, d’autres remplir le frigo pour deux ou trois jours de plus… », témoigne Sonya, allocataire du RSA. De fait, le Secours Catholique lui-même a constaté une légère augmentation des revenus des ménages qu’elle accompagne dans la période post confinement.

Si elle salue ce soutien nécessaire dans l’urgence, l'association, comme la plupart des acteurs de la lutte contre la précarité et l'exclusion, regrette que cette stratégie gouvernementale de gestion de crises se fasse au détriment d’une politique structurelle de lutte contre la pauvreté.
Acteurs de terrain et personnes en situation de précarité proposent ici des solutions pour améliorer notre système de protection sociale.

Découvrir l'enquête

 



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Crédits Photos  : ©Mathieu Génonl, Xavier Schwebel, Christophe Hargoues / Secours Catholique-Caritas France

 

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